The European Police Codex

PRESS RELEASE: Launch of Press Freedom Police Codex in France

22.01.2020

 

French version below/Français ci-dessous

 

ECPMF and the French Union of Journalists (SNJ-CGT) launch the Press Freedom Police Codex in France

 

Paris, 22 January 2020 – Today, the European Centre for Press and Media Freedom (ECPMF) and the French Union of Journalists (Le Syndicat national des journalistes SNJ-CGT), launch the Press Freedom Police Codex in Paris, France. The Codex was first launched in December 2019 in Brussels, Belgium. ECPMF and SNJ-CGT unveil the French version of the Codex amid escalating violence between journalists and the police in France. The two entities take the opportunity of the launch to condemn the violence against journalists and to call upon the police to stop the violence and constant harassment of journalists. They also call upon the French government to uphold the rule of law and ensure the appropriate protection is given to journalists when carrying out their work.

“In France as in many countries of Europe, the media space is shrinking day by day as journalists and media workers are facing violence from police. We must fight to ensure that this does not become a norm in Europe. This is why we have developed the Press Freedom Police Codex to provide useful and practical guidelines on how the police and journalists should work together,” said ECPMF’s Managing Director, Lutz Kinkel.

The Press Freedom Police Codex was developed by ECPMF and partner organisations based on research conducted across Europe on the situation of journalists. ECPMF teamed up with the European Federation of Journalists (EFJ), Index on Censorship, Osservatorio Balcani e Caucaso Transeuropa (OBCT), Ossigeno per I’informazione, and the South East Europe Media Organisation (SEEMO) to develop the eight-point Press Freedom Police Codex. In eight clauses, the Codex addresses issues of police violence, surveillance, accreditation, protection of sources and confiscation of journalistic materials.

 

“We must bring together the professionals to denounce police violence, in general, and to collectively support journalists who, through their information work, on the frontlines, take risks to report these abuses, which are unacceptable in a republic and a democracy. This is the essence of journalism, “

said SNJ-CGT secretary-general Emmanuel Vire

“Police violence questions professional journalists, on the principles that define the free exercise of this profession. In a world where advertising propaganda, political communication and gossip media take up space, citizen journalism is a fundamental necessity. Government must change its view of journalists and the work of ECPMF researchers is, in our opinion, a tool, which should serve to open a dialogue,” added Vire.

In launching the Codex in France, ECPMF and SNJ-CGT aim to start a conversation between journalists, the police and governments to allow journalists to conduct their work in peace and build mutual respect between the police and journalists.

“The police are part of a country’s democratic institutions, they must also be respected. We must therefore work together to promote dialogue and good conduct on both sides,” said Peter Smets, the Belgian representative of the European Confederation of Police (EuroCOP).

 

-END-

Press contacts
SNJ-CGT Johanna Silva or Pablo Aiquel
Email – snj@cgt.fr / p.aiquel@snj.cgt.fr
Tel.: +33 6.45.90.06.98
ECPMF press office: Faith Miyandazi
Email – press@ecpmf.eu
Tel.: +49 341 200 403 17

 

 

Photo ©Sabrina Dolidze: All rights reserved/Tous droits réservés

 

 


 

Français

France: Les violences policières à l’encontre des journalistes sont inacceptables

L’ECPMF et le Syndicat national des journalistes (SNJ-CGT) lancent le Code de la liberté de la presse pour la police en France

Paris, le 22 janvier 2020 – Le Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF) et le Syndicat national des journalistes SNJ-CGT lancent aujourd’hui le Code de la liberté de la presse pour la police à Paris, en français. Ce code a été lancé pour la première fois en décembre 2019 à Bruxelles, en Belgique. L’ECPMF et le SNJ-CGT dévoilent la version française du code dans un contexte d’escalade de la violence à l’encontre des journalistes en France.

Les deux entités saisissent l’occasion de ce lancement pour condamner la violence à l’encontre des journalistes et pour appeler la police à mettre fin à la violence et au harcèlement constant des journalistes. Elles appellent également le gouvernement français à faire respecter l’État de droit et à garantir une protection appropriée aux journalistes dans l’exercice de leur métier.

“En France comme dans de nombreux pays d’Europe, l’espace médiatique se rétrécit de jour en jour car les journalistes et les travailleurs des médias sont confrontés à la violence de la police. Nous devons nous battre pour que cela ne devienne pas une norme en Europe. C’est pourquoi nous avons élaboré le Codex de la police de la liberté de la presse afin de fournir des lignes directrices utiles et pratiques sur la manière dont la police et les journalistes devraient travailler ensemble”, a déclaré le directeur général de l’ECPMF, Lutz Kinkel.

Le Code de la liberté de la presse pour la police a été élaboré par l’ECPMF et des organisations partenaires sur la base de recherches menées à travers l’Europe sur la situation des journalistes. L’ECPMF a travaillé collectivement avec la Fédération européenne des journalistes (FEJ), Index on Censorship, Osservatorio Balcani e Caucaso Transeuropa (OBCT), Ossigeno per I’informazione, et la South East Europe Media Organisation (SEEMO) pour élaborer le Code de la liberté de la presse pour la police. En huit clauses, le code aborde les questions de violence policière, de surveillance, d’accréditation, de protection des sources et de confiscation du matériel journalistique.

“Nous devons rassembler la profession pour dénoncer les violences policières, en général, et pour soutenir collectivement les journalistes qui, par leur travail d’information, en première ligne, prennent des risques pour rapporter ces dérives, insupportables pour une république et une démocratie. C’est l’essence même du journalisme”, explique le secrétaire général du SNJ-CGT, Emmanuel Vire.

“Ces violences policières interrogent les journalistes professionnels, sur les critères qui définissent ce métier, de libre exercice. Dans un monde où la propagande publicitaire, la communication politique et le bavardage médiatique prennent de la place, le journalisme citoyen est une nécessité fondamentale. Le gouvernement doit changer son regard sur les journalistes et le travail des chercheurs de l’ECPMF est, à notre avis, un outil qui doit nous servir à ouvrir le dialogue”, souligne Emmanuel Vire.

En lançant le code en France, l’ECPMF et le SNJ-CGT visent à entamer une conversation entre les journalistes, la police et le gouvernement pour permettre aux journalistes de réaliser leur travail en paix et de construire un respect mutuel entre la police et les journalistes.

“La police fait partie des institutions démocratiques d’un pays, elle doit aussi être respectée. Nous devons donc travailler ensemble pour promouvoir le dialogue et la bonne conduite des deux côtés”, a déclaré Peter Smets, le représentant belge de la Confédération européenne de la police (EuroCOP).

 

-FIN-

Contacts presse
SNJ-CGT Johanna Silva ou Pablo Aiquel
Courriel – snj@cgt.fr / p.aiquel@snj.cgt.fr
Tél : +33 6.45.90.06.98
Bureau de presse de l’ECPMF : Faith Miyandazi
Courriel – press@ecpmf.eu
Tél : +49 341 200 403 17

 

Notes to the Editor

The Codex can be accessed here

The eight clauses are as follows:

 

  1. Any violence by police staff against journalists is unacceptable;
  2. Journalists have the right to gather information and police should protect them from any illegal interference, especially at demonstrations;
  3. Journalists should have the right to identify individual police staff and to document and report on the work of the police forces;
  4. Police are not allowed to erase footage, nor to confiscate journalists’ equipment without a proper warrant;
  5. Journalists should not be criminalised, discriminated against nor blacklisted for their assumed political attitude;
  6. Journalists should not be targeted by police surveillance;
  7. If police harm, threaten or harass journalists, these actions must be condemned, investigated and made public by independent investigators;
  8. Police should be trained and regularly updated on journalists’ rights.

-Français-Notes à la rédaction

Le code peut être téléchargé ici 
Les huit clauses sont les suivantes:

 

  1. Toute violence perpétrée par le personnel de police contre des journalistes est inacceptable.
  2. Les journalistes ont le droit de rassembler des informations et la police doit les protéger de toute ingérence illicite, notamment lors de manifestations.
  3. Les journalistes doivent avoir le droit d’identifier les membres du personnel de police, et de rendre compte et faire un rapport sur le travail des forces de police.
  4. La police n’est pas autorisée à effacer les images, ni à confisquer l’équipement des journalistes sans mandat.
  5. Les journalistes ne doivent pas être traités en criminels, discriminés ni mis sur liste noire pour leur attitude politique présumée.
  6. Les journalistes ne doivent pas être ciblés par la surveillance policière.
  7. i la police menace, harcèle ou fait du tort aux journalistes, ces actions doivent faire l’objet d’une enquête, être condamnées et rendues publiques par des enquêteurs indépendants.
  8. La police doit être formée et régulièrement informée des droits des journalistes.

 

 


 

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